Pharmacie / Hygiène

Eau froide sanitaire : des risques méconnus


Publié le Jeudi 2 Mai 2024 à 15:23

Pour éviter le risque de légionellose dans les établissements recevant du public – EHPAD compris –, la règlementation impose des mesures strictes, longtemps appliquées aux seuls réseaux d’eau chaude sanitaire (ECS) alors même qu’elles concernent aussi l’eau froide (EFS). Sur ce dernier champ, la colonisation par des micro-organismes pathogènes peut également être prévenue en optant pour les bons équipements, comme le souligne Céline Caille, cheffe de marché santé pour le spécialiste français DELABIE.


Présentes dans les réseaux d’eau potable, les bactéries du genre Legionella se développent particulièrement dans les eaux stagnantes, ou dans celles dont la température est comprise entre 25°C et 45°C. Inhalées par aérosols, elles sont à l’origine de légionelloses, des infections pulmonaires graves affectant principalement les personnes fragilisées par l’âge ou la maladie. Pas moins de 1 897 cas ont ainsi été recensés en France pour la seule année 2022. Leurs modalités de prévention font aujourd’hui l’objet de plusieurs textes règlementaires, concernant particulièrement les établissements recevant du public où les risques d’épidémies communautaires sont bien réels. Si elle s’est longtemps concentrée sur la surveillance bactériologique des réseaux d’eau chaude sanitaire (ECS), la France a en 2022 étendu cette obligation à l’eau froide sanitaire (EFS), car celle-ci n’est pas à l’abri du risque Légionelle, en particulier lorsque des facteurs extérieurs font monter sa température.

Dans notre pays, la température maximale autorisée pour l’eau froide sanitaire est de 25°C, bien qu’une étude, publiée dans la revue médicale Eurosurveillance, ait montré que 35 % des réseaux d’eau froide dans les établissements de santé, contenaient des légionelles dans une eau allant jusqu’à 20°C. Ce seuil des 25°C peut d’autant plus interroger qu’il peut être difficile à maintenir, en fonction de la conception des réseaux, de la température extérieure ou de l’état de la robinetterie. Ainsi, il suffit que les canalisations d’EFS et d’ECS soient confinées dans une gaine technique pour que, malgré la présence d’un bon isolant, la température de l’eau chaude – obligatoirement supérieure à 50°C, comme l’impose la règlementation – chauffe l’air ambiant intérieur, ce qui va mécaniquement augmenter celle de l’eau froide. L’été, elle peut même tutoyer les 30°C ! « Pour éviter que les bactéries pathogènes ne se développent dans les réseaux d’eau froide sanitaire, il faut en réalité à la fois chercher à maîtriser la température de l’eau, mais aussi éviter la stagnation, particulièrement favorable à la colonisation bactérienne dès lors que cette température augmente », indique Céline Caille.
 

Des technologies exclusives pensées pour la maîtrise des risques

Le spécialiste français DELABIE recommande ici une solution pouvant être aisément mise en œuvre sur la plupart des infrastructures : la climatisation des gaines techniques, combinée à la purge régulière des canalisations d’eau froide sanitaire pour empêcher la stagnation durable de l’eau. « Conscients qu’il est difficile de savoir quels équipements présentent un risque de stagnation, ou qu’il est compliqué de purger manuellement toutes les robinetteries, nous avons intégré une fonction de purge automatique sur la plupart de nos robinetteries électroniques de lavabos, douches et WC, déclenchée au bout de 24 heures d’inutilisation », poursuit-elle.

Rappelant qu’une eau froide trop chaude peut aussi provenir d’une interconnexion entre l’ECS et l’EFS aux points de puisage, à cause de clapets antiretours défaillants, elle souligne également l’existence, au catalogue DELABIE, de mitigeurs mécaniques et thermostatiques sans clapets anti-retours sur les arrivées d’eau, conformément à la norme NF Médical. « La conception de nos produits BIOSAFE réduit considérablement le risque d’interconnexion EFS/ECS, tout en limitant sensiblement le volume d’eau en stagnation dans le corps, pour n’offrir aucune prise au développement bactérien. Plusieurs modèles intègrent également la technologie SECURITHERM, pour un arrêt automatique de l’alimentation en eau chaude en cas de coupure de l’eau froide, et Securitouch, qui garantit l’isolation thermique du corps de robinetterie. Ces solutions exclusives permettent une maîtrise totale des risques, en écho à la préoccupation qui nous anime depuis la naissance de notre Groupe il y a bientôt 100 ans », conclut Céline Caille.

- Plus d'informations sur le site de Delabie.

> Article paru dans Ehpadia #35, édition d’avril 2024, à lire ici 


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